- On m’a dit que les endoprothèses été réservées au patients âgés ou en mauvais état général ?
Le traitement par endoprothèse est un traitement plus récent. A son apparition une phase de « test » le réservait aux patients dit à haut risque chirurgical, du fait des bons résultats obtenus par ce traitement un élargissement à tous les patients anatomiquement favorables a été autorisé par la Haute Autorité de Santé depuis 2002.
- On m’a dit que mon entourage devait être dépisté ?
Il n’existe pas de recommandation définitive sur la place exacte du dépistage des anévrysmes, néanmoins la notion d’antécédent familial est à risque, un dépistage (échographie abdominale) de l’entourage (descendant et/ou ascendant) est fortement recommandé notamment après 40-50 ans voir plus tôt dans certaines maladies.
- On m’a dit que je n’aurais plus d’érection après la chirurgie ?
Les troubles de l’érection et surtout de l’éjaculation peuvent intervenir après la chirurgie, ils sont rares et souvent temporaires, ils sont néanmoins plus fréquents lorsque l’anévrysme se situe très bas et intéresse les artères iliaques.
- On m’a dit que si je faisais attention l’anévrysme pouvait se soigner tout seul ?
Seuls quelques rares petits anévrysmes inflammatoires peuvent avoir une évolution favorable sous traitement médical, néanmoins la quasi totalité des anévrysmes fait intervenir un phénomène bien connu de ceux qui ont un jour gonflé un ballon de baudruche : plus on gonfle plus c’est facile. Il s’agit dans ce cas d’un mécanisme de dépassement des capacités de cicatrisation de l’artère qui aura tendance à se dilater d’autant plus rapidement quelle est déjà dilatée et ce jusqu’à sa rupture... !
- On m’a dit que c’était grave donc pourquoi perdre du temps avec les examens (inutiles) que vous envisagez ?
Le bilan préopératoire est indispensable car il permet notamment de vérifier l’absence de lésion sur d’autre territoires artériels qui pourraient se décompenser brutalement lors de l’intervention, par exemple un rétrécissement d’une artère coronaire du coeur entrainant un infarctus ... en d’autres termes le but n’est pas de vous faire « mourir-guérit » de votre anévrysme !
- On m’a dit qu’il fallait que je prenne mes dispositions avant l’intervention ...
Même si les complications graves ne représentent qu’une minorité des interventions pour anévrysme, il s’agit néanmoins d’une intervention lourde. Dans ce contexte nous vous recommandons au minimum de désigner une personne de confiance qui peut être à même de prendre des décisions vous concernant.
- On m’a dit que j’étais allergique à l’iode et que je ne pouvais pas avoir de scanner ?
L’allergie à l’iode n’existe pas, même si elle a bonne presse... Les rares cas d’allergie à un produit de contraste ne sont pas « transmissibles » à tous les produits de contraste (il existe plus d’un dizaine de molécule différente). En cas de réaction à l’injection d’un produit de contraste, il est INDISPENSABLE d’apporter le compte rendu d’examen sur lequel figure la molécule injectée et de la tester pour en déterminer le risque pour vous.
- Sur le forum / réseaux sociaux on m’a dit que ...
Ne prenez pas comme argent comptant l’avis émis par tel ou tel internaute, reportez vous sur des sites institutionnels (société de chirurgie vasculaire, société de médecine vasculaire, société de cardiologie, haute autorité de santé... etc) qui prennent un engagement sur l’information délivrée.
Nous sommes par ailleurs à l’écoute de vos questions et remarques et nous nous engageons à y répondre avec l’éthique nécessaire à notre profession.