- On m’a dit que si je me traitais avec des médicaments l’artérite pouvait se soigner toute seule ?
Les symptômes de la maladie peuvent dans certains cas diminuer avec la reprise de l’effort et la maitrise des facteurs de risque, les lésions présentes sur les artères ne peuvent actuellement pas être retirées sans intervention. La rééducation est un des traitements de l’AOMI mais ne s’applique de façon isolée qu’à certains cas limités. La prise en charge médicale est dans tous les cas un élément déterminant de l’évolution ultérieure de la maladie, il est toujours indiqué.
- J’ai vu sur la boite qu’il y avait un risque d’ulcère avec l’aspirine, est-ce que je dois l’arrêter ?
Les antiagrégants plaquettaires sont des médicaments intervenant dans la prévention de la récidive de la maladie athéromateuse, leur risque digestif et faible et connus et leur intérêt prend en compte ce dernier.
La question peut-être réévaluer dans les cas où il existe des prises concomitantes d’antiagrégant plaquettaire et d’anticoagulant ou de plusieurs antiagrégants plaquettaires associés.- On m’a dit que un fois le traitement chirurgical réalisé, il n’y avait plus de risque ?
La maladie athéromateuse est une maladie évolutive, le fait d’avoir eu une lésion symptomatique fait augmenter le risque de développer une lésion notamment dans un autre territoire que celui touché initialement. Par ailleurs, le fait de traiter une artère pathologique expose localement à un risque « d’hyper-cicatrisation » avec épaississement inflammatoire de la paroi artérielle.
Pour ces 2 raisons, un suivi médical reste indispensable au cours du temps pour vérifier la bonne prise en charge des facteurs de risque et l’absence d’apparition de lésion sur les territoires à risque.- On m’a dit que mon entourage devait être dépisté ?
Il n’existe pas de recommandation définitive sur la place exacte du dépistage de l’AOMI, il s’agit d’une maladie fréquente et l’intérêt d’un dépistage est limité à grande échelle par sont cout, néanmoins la notion d’antécédent familial est à risque, un dépistage de l’entourage est recommandé notamment lorsqu’il existe un ou plusieurs facteurs de risque tels que : tabac, hypertension artérielle, diabète ou cholestérol.
- On m’a dit que c’était grave donc pourquoi perdre du temps avec les examens (inutiles) que vous envisagez ?
Le bilan préopératoire est indispensable car il permet notamment de vérifier l’absence de lésion sur d’autre territoires artériels qui pourraient se décompenser brutalement lors de l’intervention, par exemple un rétrécissement d’une artère coronaire du coeur entrainant un infarctus ... en d’autres termes le but n’est pas de vous faire « mourir-guérit » de votre AOMI !
- On m’a dit que j’étais allergique à l’iode et que je ne pouvais pas avoir de scanner ?
L’allergie à l’iode n’existe pas, même si elle a bonne presse... Les cas d’allergie à un produit de contraste sont rares et ne sont pas « transmissibles » à tous les produits de contraste (il existe plus d’un dizaine de molécule différente). En cas de réaction à l’injection d’un produit de contraste, il est INDISPENSABLE d’apporter le compte rendu d’examen sur lequel figure la molécule injectée et de la tester pour en déterminer le risque pour vous.
- Sur le forum / réseaux sociaux on m’a dit que ...
Ne prenez pas comme argent comptant l’avis émis par tel ou tel internaute, reportez vous sur des sites institutionnels (société de chirurgie vasculaire, société de médecine vasculaire, société de cardiologie, haute autorité de santé... etc) qui prennent un engagement sur l’information délivrée.
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